pamela moore in the new york times

(“In and Out of Books,” excerpted, 19 August 1956.)

(“Books and Authors,” excerpted, 27 August 1956)

(Review of Chocolates for Breakfast, 16 September 1956.)

(“A Literary Letter from Paris,” excerpted, 4 November 1956.)

(“Of Local Origin,” excerpted, 7 May 1960.)

(Letter to the editor about Witold Gombrowicz’s Ferdydurke, 17 September 1961.)

ads for pamela moore

(From the New Yorker, 10 November 1956, p. 220; the same ad had also appeared in the issue of 27 October 1956.)

(From the New Yorker, 2 February 1963, p. 120; the same ad also appears on 9 February and 16 February of that year.)

(A Rinehart ad on p. 96 of the October 1956 issue of Harper’s.)

noted

  • 106 Green, a building/gallery in Greenpoint is putting on a show based on Georges Perec’s Life A User’s Manual (up on Sundays from March 7–April 4).
  • A fine historical essay by Robin Kinross on the problems of book glue and bindings.
  • Ben Vershbow’s put together a fantastic online, annotated version of Candide for the NYPL.
  • John Ashbery is in the TLS this week.
  • From the archives of the New York Times: a letter from Pamela Moore, author of Chocolates for Breakfast, defending Gombrowicz’s Ferdydurke. (See also Robert Nedelkoff’s Facebook group.)

all about the kish kash

“We’ll have some wine,” he said. “And promise me you’ll forget the ugliness for a little while. You know, as long as you remember the ugliness, you might as well live in oblivion, because there’s nothing for you in life. The ugliness is everywhere, and you just have to overlook it.”

“Someone else said that to me once,” she said.

“It’s quite right,” he said. “And you have to face that truth before you can live with yourself even for a short time. Otherwise you will be in constant search of escape.”

“I know,” she said quietly.

(Pamela Moore, Chocolates for Breakfast, p.116)

préface a la nouvelle édition

Quelle est la raison d’être d’une préface? Apologie? Explication? Commentaire? Indice de faiblesse ou de mauvaise foi – si elle est écrite par l’auteur –, éloge de complaisance parfois, si elle est due à quelqu’un d’autre. Je n’ai jamais compris l’utilité des préfaces, j’ai peu de goût pour en écrire une. Une pote pourtant s’impose ici.

La première édition française de mon livre a été traduite de la version américaine que je n’ai jamais considérée comme complète. Je me trouvais à cette époque-là aux Etats-Unis et il ne me semblait pas possible d’y faire paraêtre mon livre dans sa version intégrale. L’occasion de publier cette dernière me fut offerte lorsque j’ai rencontré à Paris mon éditeur français.

Voici donc l’édition non expurgée. Est-ce à dire que la version américaine avait subi des altérations arbitraires? Certes non. Il s’agissait plutôt d’une contrainte que je m’étais à moi-même imposée et que je voudrais pouvoir nommer : une censure par anticipation. Cette même contrainte existe dans l’esprit de beaucoup d’écrivains américains qui sont conscients de préférences du public à propos duquel ils écrivent et qui connaissent bien aussi l’idée que se font de notre public ceux qui le servent.

Il est difficile chez nous de servir à chacun ses quatre vérités, surtout lorsqu’il s’agit de ce conflit essentiel qui existe entre les principes de notre mode de vie et les exigences de la condition humaine. Ce conflit est latent dans tous les cœurs de notre pays, et il tourmente beaucoup d’entre nous. Nous nous détournons de cette vérité terrifiante avec ce que j’appellerai une sorte de mauvaise foi commune. C’est ce qui m’a poussé à m’exprimer avec certaines réticences au cours de mon travail initial. Mais après y avoir réfléchi, j’ai senti qu’il me fallait tenter de parvenir jusqu’aux causes de cette crise morale dont souffre tant la jeunesse que je décris ici.

P. M.